samedi 6 février 2010

Concerto pour la Vie en Trois Mouvements

Premier Mouvement.

Oublie.
Oublie quoi ?
- hausse les épaules - Je ne sais pas.
Alors pourquoi tu me demandes d'oublier ?
Je ne sais pas.
- rire - Tout ceci n'a pas de sens...
Ah, parce que la vie à un sens maintenant ?
- interloqué - Ben... Oui, tu en savais pas ?
Non, je ne pensais pas que quoique se soit puisse avoir un sens ici bas.
La vie a le sens que tu lui donne.
Et si je ne veux pas lui en donner un ?
Alors tu ne la mérites pas.
- choqué -Je devrais mourir ?
J'ai dis que tu ne la méritais pas. Pas que tu devais mourir.
Je ne comprends pas.
Le contraire m'eut étonné.
Tu ne cesse de me surprendre.
- soupire - La vie fais de toi ce que tu es. Mais ce sont tes choix, tes embuscades, qui te donne de l'expérience, tout ce qui fait la vie. Donc tu fais de ta vie ce qu'elle est. Si tu ne veux pas lui donner de sens, c'est comme si tu refusais de te donner un sens à toi-même. Tu refuses ta propre Vie. Tu tourne le dos à ta propre existence.
Parfois, on a pas envie de faire face, on veut faire demi-tour et s'enfuir.
La vie n'est pas facile. Celui qui t'as fait croire ce mensonge t'as envenimé. La vie n'est pas facile. Elle te teste, en fonction de tes choix, et si tu n'est pas capable de les assumer, alors, c'est que tu n'est qu'un lâche et qu'importe ce qui t'arrivera.
Je crois que je commence à comprendre.
Commencer n'est pas suffisant. Il n'y a pas de commencement, il y a tout, il y a rien, mais pas de peut-être. Quand tu fais un choix il n'y a pas d'hésitation. C'est oui ou non, noir ou blanc. Tu comprends ou tu ne comprends pas.
Et pour ceux qui doivent apprendre ?
Ils doivent apprendre vite. Ou ils n'apprendront jamais.
Tu me décris un monde sans pitié.
La vie est sans pitié. Il n'y a pas de justice.
Je ne sais plus si je veux vivre.
- sans pitié - Alors tu fais parti de ceux qui abandonne et qui laisse leur vie décider a leur place. Qui laisse la mer les projeter sur les rochers, et qui se moque de mourir ou non.
Je n'ai pas envie de mourir.
Alors bat-toi !
Me battre ? Au nom de quel idéal ?
Au nom du tiens. Défend-toi, bat-toi, vis, pour toi, pour les autres, pour toutes les motivations qui te font te lever le matin !
- ne réagis pas -
- calme son enthousiasme - La vie est vaine, mais elle est précieuse. La vie est dure mais elle est tienne. La vie est incompréhensible mais elle n'est qu'éphémère. C'est à toi de faire tes choix, je ne que te donner le goût de vivre, je ne peux pas vivre à ta place. Je te promulgue mes conseils mais tu peux choisir de ne pas m'écouter. Il n'y a pas meilleur sourd que celui qui ne veux pas entendre.
Pourquoi tu fais ça ?
Qui sais, peut-être que je te donne une seconde chance. Peut-être que je crois en toi. Peut-être que tu me rappelles quelqu'un. Peut-être que... Je n'en sais rien.
- se lève - J'ai pris ma décision.
- le regarde, intéressé - Oui ?
Je dois y retourner. Pour tout ce que tu m'as dit. Pour ne pas me décevoir mais pour ne pas non plus décevoir ceux qui crois en moi, qui m'aimes et que j'aime.
Tu es sur de ton choix ?
Oui. Merci à toi, Ombre de Vie, Ange de la Nuit.
Pars, ne reste pas.
Tu vas me manquer.
Qui te dis que je vais te quitter.
- souris pour la première fois - Tu vas me manquer - il plonge -

Deuxième Mouvement

- Regardez, regardez, il ouvre les yeux !
- Ben mon vieux, tu nous as fais peur !
- Qu'est-ce qui c'est passé ?
- Tu nous l'as sauvé Jules !
- Tu dois une fière chandelle à Jules !
- Qu'est-ce qui t'as pris de faire le malin devant les filles !
- Heureusement que Jules est là...
- Et heureusement que le monsieur ne roulait pas trop vite...
- Aïe ma tête...
- Qu'est ce qu'il dit ?
- Reculez, reculez, laissons-le respirer !
- Voilà les pompiers, ils en ont mis du temps !
- Oui, sinon c'est pas à l'hôpital qu'il t'aurais emmené, mais à la morgue...

Troisième Mouvement

La ribambelle de copain part dun grand rire, de l'humour noir... Quand le danger est passé, quand la peur a quitté les visages, on veut rire, comme pour effacer la gravité de la situation. Pour gommer l'inquiétude du coeur. Il est vivant. Et comme par hasard, on devient croyant. Mon Dieu, merci, il est vivant. On regarde les pompiers emmené le corps. Qui bouge, qui remu avec difficulté, mais qui est là, VIVANT. On aimerait crier, danser, sauter de joie. Et lui, il regarde sans voir, il transperce les ombres qui l'entoure, étonné d'être revenu, surpris de ne pas être partis. Reconnaissant pour cette ombre qu'il ne connait même pas. Il est revenu, mais ce n'est plus un inconscient, il s'est réveillé. Dans tout les sens du terme.
* Merci... Adieu *
Qui a dis que je te quittais ?