mercredi 29 avril 2009

Volonté contre Peur Mémorielle.


Une étrange aventure m'est arrivée ce soir. Voyez-vous, depuis plusieurs semaines déjà, je fais de la gymnastique de 8 heures à 9 heures le Mardi soir. J'ai décidé d'apprendre à faire un flip arrière. ( voir ci-dessous )

Sur le papier, ça a l'air simple. Quand on voit les grands gymnaste le faire à la maison, on a l'impression que c'est toujours aussi facile. Mais le faire, c'est une autre paire de manche. J'ai d'abord commencé à travailler avec un "rouleau", pour apprendre à bondir en arrière. Ensuite, quand le mouvement est bien rentré, je suis passé à la deuxième étape, avec un pareur, sur un tapis, mou, incliné. J'ai franchis progressivement toutes les étapes ( soit, sur un tapis, incliné mas dur, puis sur le sol, toujours parer) pour en arriver au point ou je n'ai presque plus besoin de parade. Ce soir, mis en confiance par ma prof/amie - elle a mon âge - qui m'a complimenté me disant que j'ai fait de net progrès, je décide de tenter ma chance toute seule. 

Et là, blocage. Impossible de me laisser tomber en arrière. J'ai peur. Ma volonté est présente, je sais que je peux le faire, mais mon corps ne m'obéit pas et les rares que j'hasarde toute seule sont complètement ratés, aurais-je oublié tout ce que j'ai appris ? Ses dernière séances passée à m'entraîner sont comme envolée. Mais que m'arrive-t-il ?

Je laisse une autre fille s'exercer le temps de reprendre mes esprits, mes surtout, de comprendre. 

Pourquoi ce blocage ? Cette peur... C'est alors que je me souviens. Et même si cela ne me paraît sans rapport, cela donne du sens. Il y a quelque année de cela, on avait une maison dans le sud de la France, on habitait juste en face d'une piscine, c'est là que j'ai appris à faire du vélo, c'est là que je me suis amusée à me perfectionner dans mes plongeon, même arrière, j'avais vu un garçon le faire, et je me suis dit, " pourquoi pas ? ". Mais un jour, mes doigts ont effleuré le bord de la piscine, parce je me cambrais trop lorsque je plongeais. Ce n'était pas grave, je n'ai rien eu, même pas une égratinure, mais apparemment cela m'a marqué plus que je ne le pensais. 

Le fait que je ne puisse plus effectué de saut arrière, plongeon ou flip serait dû à cette mésaventure ? Plausible. 

Puisque cela remonte à si longtemps, je devrais pouvoir vaincre cette peur facilement, non ? Non, car elle est mémorielle, lointaine est inconsciente. Je me mettais en position, et là je me battais, ma volonté contre ma peur. Je ne bougeais pas, et puis, pendant une millième de seconde, je me disais, j'y vais, je vais le faire, je vais y arriver, je laisse le déséquilibre arriver pour pouvoir me lancer en arrière, la millième seconde d'après, cette sensation à disparu, la peur est là et je me rattrape comme je peux. Tout est à recommencer. Mais le problème, c'est que plus on y pense, plus on laisse la peur nous envahir, plus il est difficile de se lancer. Et les rares fois où j'ai réussis, mon corps comme paralysé ne m'a pas obéis correctement et ses ma tête et non mes mains qui ont touché le sol. 

Peur contre volonté.. le combat est intéressant, est beaucoup moins évident que dans les films ou dessins animés, ou le héros luttant contre sa peur, joue de sa volonté et gagne le combat en un rien de temps, brisant le rideau de peur en éclat. 

Peur contre volonté, le débat est lancé... Qui gagnera ?

lundi 27 avril 2009

Prise d'Image









Après l'hivers, le printemps.

jeudi 23 avril 2009

Le calme avant la tempête.. et après ?

嵐の前の静けさ
Arashi no mae no shizukesa
Le calme avant la tempête


Expression connue. Hyper connue, Archi connue. Que tout le monde emploie. A tord et à travers. Ou pas. Mais peu de gens savent qu'elle est d'origine japonaise. Même si sa signification reste connue de tous. Le calme avant la tempête " La sérénité avant le chaos, l'accalmie avant l'agitation. Quand l'impatience vous gagne avant une fêtes, avant que les invités n'arrivent, quand tout est près. Le stress avant le lever de rideau. La tension qui monte... Tout le monde connaît cela. Mais aujourd'hui, et suite à une prise de conscience la semaine dernière, voulait vous faire part de ceci.

 Voyez vous samedi dernier, se déroulait la " Prom " cérémonie typiquement américaine. N'existant pas vraiment  en France, du moins, sans autant d'importance, je me suis dis " pourquoi pas " donc à une semaine de l'événement, je me décide. Il faut trouver un cavalier, un groupe, un restaurant... Il me reste une semaine que je passe dans le calme avant Samedi. J'arrive progressivement à me trouver un cavalier, un resto...


 Le samedi arrive, avec sa tornade. Entre le ménage, les préparatifs, le pouponnage, manucure, coiffure, maquillage ( oui je sais... le maquillage et moi normalement, ça fait deux... et avec le pouponnage ça fait dix milles, mais bon, aux grands mots, les grands remèdes ) Bref, un samedi de fou après une semaine aussi tranquille qu'un lac sans ride. Le calme avant la tempête...


Samedi soir, après des photos de groupes, un restaurant japonais qui était vraiment délicieux, nous voilà à la Prom. Prom, dans mon lycée, se sont les juniors ( soit les secondes ) qui s'en occupe, cela veut dire qu'ils font les invitations, de la décoration, du lieu... Seuls les Seniors et les Juniors sont autorisés à y aller. Les Sophmores et les Freshmans ne peuvent y aller que si un élève du grade supérieur l'a invité. De même que pour les cavaliers allant dans une autre école.


La Prom, abréviation de Promenade, dernière danse des Seniors avant l'université, a une importance considérable ici. Après la danse on est allés à une après-fêtes, organisée à l'école, et ensuite à une après-après fête... Je ne suis rentré qu'à 4 heures du matin à la maison.


Bref, pourquoi je vous en parle ? Tout simplement pour vous dire que samedi a été une journée rempli. Et que lorsque je me suis réveillée dimanche matin, j'ai eu cette sensation de vide. Vraiment étrange. Cette sensation de n'avoir rien n'a faire. J'ai essayé de voir de prévoir ce que je pourrais faire de ma journée. Mais après le tourbillon de Samedi, tout me semblais dérisoire et irréel. Inviter un(e) ami(e), ou n'importe quoi, il fallait que je trouve le moyen de m'occuper. Mais je ne trouvais rien à faire. Et se sentiment de frustration, de vide. Alors, je me suis demandé et si, il y avait le calme APRES la tempête. Quand toute l'agitation, toute la tension se relâche, ça nous laisse comme un grand vide. On ne sait plus quoi faire. Toute l'agitation, le stress nous fuit et on se retrouve sans rien.


Le calme. C'est à la fois alarmant, et rassurant.

samedi 18 avril 2009

Vivre et Mourir...

Mourir. Un mot, tant de sens. Un sourire passe. Si seulement elle avait compris. Mais non. Elle avait vécu. Sans comprendre. Ni même chercher à comprendre. Pourquoi était un mot qu'elle ne connaissait pas. N'avait jamais appris. Et maintenant... Un second sourire, plus fugace encore que le premier. Si cela est possible. Elle ouvre les yeux. Blanc. Les ferme. Noir. Ouvre. Blanc. Ferme. Noir. Elle les garde clos. Le blanc du plafond de l'hôpital est trop cru pour elle. L'hôpital. Un bien grand mot. Un bien grand mot pour ces murs blancs, prêt à tomber au moindre souffle. Un bien grand mot pour ces quatre infirmières et trois chirurgiens. Un bien grand mot pour ces trois bouteilles de désinfectant, ces cinq bobines de fil, ces deux scalpels qui se battent en duels dans un placard en proie au mites. Mais un hôpital tout de même.

Mourir. Elle le sera peut-être tout à l'heure. Dans quelques respirations, quelques battements. Un poing se ferme. L'autre n'existe plus. Poing de résolution. Elle ne peut pas mourir. Pas encore. Pas tout de suite. D'abord, elle doit se souvenir. Se rappeler. Après elle pourra rejoindre les autres. Là-haut. Si un là haut existe. Elle y croit. Veut y croire. En fait, elle ne croit plus à grand chose. A rien. Elle a perdu sa croyance avec sa jambe. Quel ironie. Elle ne croit pas en Dieux, mais mourir lui fait tellement peur qu'elle imagine à un "autre monde" . Elle y avait toujours cru. Sa vie était pavé de chimère, de rêves impossible, d'autre monde, d'Ailleurs. Toujours mieux qu'ici en plus. Mieux que ce monde réel qui lui faisait peur. Peur... Souvenir...

Vivre. C'est ce que cri ce bébé. C'est ce que le monde entier entant. Cri de joie. Larme de bonheur. Si tu savais petit être fragile, si tu savais ce qu'il t'attends. Mais non, tu ne sais pas. Tu es trop jeune, tu veux juste vivre. Et c'est ce que tu fais. Te voilà sur ton vélo, ici à noël, là avec la naissance de ton frère. Tu grandis. La vie passe. Profite. Tu en profite. Croquant dans cette chance à pleine dents. Curieux de tout. Et de rien. Emerveillé par ce miracle, pourtant, ne demande rien. Tu attends qu'on t'explique. Mais si tu ne demande pas, on ne t'explique pas. Alors tu apprends par toi-même. Et grandis encore. Le collège maintenant. Les premiers amours, les premières déceptions... Tu vis. Le lycée. Lycée où tout a commencé. Si tu avais su... Mais on ne peut jamais savoir.

Vivre. C'est ce que hurle tes baisers. Ton âme, ton corps. Avec ce garçon, elle meure pour la première fois. De bonheur. Car la question n'est pas posé. Oui, on peut mourir de bonheur. Elle vivait à travers lui, il était devenu son unique raison de vivre. Son unique raison. Avec sa famille. Famille. Pouvait-elle l'appeler encore comme cela ? Ce radeau brisé, désunis. Ce bateau à la dérive. Ces naufragés emplis de haine ? Ce bateau qui lui a brisé le coeur, la tuant pour la première fois ? Non, elle est seule. Avec lui. Lui et elle. Elle et lui. Puis il y a le choix. "Aucun choix n'est le bon, il y en a seulement des moins mauvais. " D'où cela venait-il ? Elle ne le savait pas. Mais, cette phrase était tellement vrai. Elle n'avait cessé d'y penser après. Après. Après ce choix. Un choix qui la perdit. Sans jamais la retrouver. Pas entière du moins.

Mourir. Elle ne l'a pas vu arriver pour cette première fois. Cela lui est tombé dessus sans crier gare. Elle lui avait confiance. Elle lui avait donné son âme. Il lui avait cassé. Elle était partit. L'humanitaire. Après avoir souffert, elle voulait aider les autres, pour tenter de combler le vide qu'elle avait entre l'estomac et la gorge. Elle était parti. Il ne l'avait pas attendu. Elle l'attends encore. Cela sert-il d'attendre un mort ? Son coeur, son âme. Elle se bat, pour elle, pour les autres. Une autre déception. Elle avait pensé que son exemple aurait suffit, mais non. Personne ne l'avait suivi, compris soutenu. Elle avait perdu son esprit. C'était sa troisième mort. Elle aurait dû s'arrêter là, mais non. Elle avait persévéré. Continuer à avancer dans cet impasse. Elle n'avait pas vu les signes, ne voulait pas les voir.

Mourir. Puis il y avait eu cette mission. Elle s'y étais engagée. Sans recule, sans hésitation. Pour combler le vide en elle. Ce vide qui s'était accentué. Une mission dangereuse pourtant. Elle avait fait ses bagages, et était partit. Elle était loin quand la guerre s'était déclenché. Loin. Trop loin. Et ce fut trop tard quand elle l'apprit. Ils étaient déjà tous mort. Bombardement, ils avaient dit à la radio. Génocide elle avait traduit. Mais elle ne pouvait faire le deuil. On avait besoin d'elle. Ici, maintenant. Elle avait continué la guerre c'était rapproché. Au début, c'était des avertissements à la radio, puis des bruits de bombes au loin. Et enfin, les combats. Elle était restée. Fichu obus. Elle avait perdu son corps. Elle était morte une quatrième fois.

Mourir. Vivre. La mort était une renaissance. Et si vivre était mourir. " Alors je vais naître " Maintenant, elle avait revue sa vie. Elle pouvait mourir. Une cinquième fois. Elle pouvait aller rejoindre ses amis, ses parents. Lui. Son oreille entends la sirène. Celle qui annonce les bombardements. La sirène de la mort. Elle imagine quelque part, dans le ciel, un obus se dirigeant vers l'hôpital. Les personnes alors à l'intérieur panique. Sorte les blessé, ceux qui peuvent être soignés, pas les mourants, pas elle. Dans un dernier sursaut d'énergie. Elle se relève et regarde ses membres manquant, la photo sur son chevet. Une dernière pensée ? Oui. Est-ce qu'elle sera entière, ou est-ce qu'elle aura toujours son bras et sa jambe en moins là-haut. L'obus file dans le firmament. Messager de mort. Un dernier mot ? Oui. Pourquoi. Pourquoi tant de violence ? Pourquoi tant de mort ? Pourquoi les êtres humains sont si stupide ? Elle ferme les yeux. Noir. Impact. Mort. La cinquième.

Là-haut, dans le ciel, une étoile s'allume.


Thanks for reading.