dimanche 30 janvier 2011

Nouvelle Année.

Parce que j'ai totalement oublié de souhaiter mes vœux pour cette nouvelle année.
Une preuve pour ceux qui croient que je n'oublie jamais rien.

Et puis c'est aussi la flemme. Tout les ans on souhaite une bonne année. Des fois pour le plaisir, souvent par politesse. Et aussi par coutume, par tradition... Bref. Et aussi pour l'argent. Vous savez, les baisers baveux des vieilles tantes que l'on supporte pour le billet de 20 € qu'elles glissent dans notre main. Enfin, je dis 20 € mais c'est peut-être plus. Et si c'est moins... Vous accepterez d'être dégoulinant de bave pour moins de 20 € vous ? Pas moi.
Donc les nouvels ans. Chez les amis, chez la famille, à regarder Patrick Sébastien, à gueuler à crier tous comme des fous modestement enthousiasmés ( soit par l'alcool, la fatique, l'ennui... bref de multiples raisons) ou trop enthousiasmés ( soit par l'alcool, la fatigue, la joie... bref de multiples raisons )...
Comment ça je suis blasée ?

En même temps... On se souhaite la bonne année pendant au moins... 4 semaines.
Remarque, pour ceux qui ont une mamie qui a Alzeihmer, c'est pratique, tu demande ton argent de poche plein de fois et comme elle a oublié... elle te le redonne.
Le problème c'est que ton grand-père lui n'a pas Alzeihmer... Dommage.

Donc j'en reviens au même point. Il faut souhaiter la bonne année. Avec une belle formulation avec ça. Ben oui, tant qu'à faire, autant bien faire les choses.

Genre, une année sucrée pour émoustillé vos papilles !
ou une année mouvementé pour ceux qui aiment bouger...
Mais bon, chacun va vivre cette année de la façon qu'il a envie de la vivre.

Alors, trouvez une formulation pour 6 milliard d'individus... Un peu trop fastidieux pour moi.
Que dire alors ?

...

* idée *

Pour tout ceux qui liront ce message, et pour tout les autres, je leur souhaite une année. Non pas bonne parce qu'ils risquent d'être déçus, mais juste une année qui soit riche en aventure et en expérience.
Une année qu'ils vont vivre pleinement à fond !
Une année ou ils vont se dépenser, et se fatiguer à vivre.
Une année pleine de joie et de bonheur.
Mais aussi de tristesse et de désespoir.
Une année riche en réussite. Avec plein de déception.
Une année où ils vont aller jusqu'au bout de leur rêve ou tout faire pour y arriver.
Une année de bataille avec des défaites et des victoires mais jamais de découragement.
Une année de rencontre et de dispute.
Une année d'engueulade et de fou rire.
Une année riche en idée farfelue et parfois sérieuse.

Bref, une année comme on aime en vivre, et comme on espère en revivre.

C'est ça que je trouve un peu nulle quand on se souhaite la bonne année, c'est qu'à chaque fois on se dit " bonne année" alors qu'on ne va rien changer et qu'on vivra celle-ci comme la précédente.

Alors pour changer, je vous souhaite UNE ANNEE !

mercredi 5 janvier 2011

Parasite

Parasiteuse d'histoire. Cela ne fera pas un métier, c'est sur. Pourtant...
Pourtant, c'est ce qu'elle était. Elle avais mis du temps à s'en rendre compte, du temps à comprendre.
Parasiteuse d'histoire. Cela n'existe même pas comme mot. Pourtant...
Pourtant c'est ce qu'elle est. Et c'était vrai. C'est vrai. Ce sera vrai.
Mais elle avait mis du temps. Beaucoup de temps. Trop de temps à son appercevoir. Des dizaines d'histoire parasitées. Perturbées. Et certain film aussi.
Pouvait-elle vraiment se blamer de n'avoir rien vu ? Non, car il fallait que beaucoup de facteur entre dans l'équation. Et il fallait beaucoup de hasard. Elle sourit en pensant que son professeur de philo lui répliquerait que le hasard n'existe pas, ce n'est qu'une succession d'action que l'on ne connait pas. Comment s'en était-elle apperçu ?
Par un hasard. Par la chance. ( que disait son prof à propos de la chance d'ailleurs ? elle ne s'en souvenait plus. Mais il devait avoir pour elle autant d'estime que pour le hasard, c'est à dire aucun.)
Elle avait lu, dévoré, adoré un bouquin qui allait avoir une suite. Impatiente, elle avait tenté de l'imaginer, mais en s'incorporant au récit. En s'intégrant à l'histoire comme personnage, envieuse des aventures du héros.
Un an, deux ans peut-être, après la suite paraissait.
Elle l'avait dévoré, lu, relu, et d'autant plus adoré qu'il y avait un personnage qui ressemblait, non pas parfaitement mais presque à celui qu'elle avait imaginé.
En découvrant par hasard une interview de l'auteur, elle avait lu que l'idée de ce personnage lui était apparu comme ça. Au saut du lit. Elle s'était imposée à lui tel l'évidence même.
Elle avait froncé les sourcils et était retournée en cours.
Puis elle avait lu de nouveau. Adoré de nouveau. Imaginé de noveau... et retrouvé un personnage dans une suite d'un livre quasi-identique à celui qui sortait de son imagination.
De nouveau, elle avait haussé les sourcils.
Coïncidence.
Et puis, dans une suite de film, elle retrouva son sosie. Dans une adaptation de livre elle vit sa jumelle.
Elle commença à se poser des questions.
Et de son plein grès imagina la suite d'un film, une suite qui n'était pas prévue. Mais qui sortit quand même. Tout y était. A part peut-être certain décors, certain imprévu du scénario, certain personnage qui avait changé, mais la trame ressemblaitt très fortement, trop fortement à la sienne pour que cela fut une simple coïncidence. Sa seule et maigre consolation fut que le film eut un succès fou.
Maigre consolation car elle venait de comprendre. Elle était parasiteuse d'histoire. Elle l'est toujours.
Elle ne pouvait plus imaginer comme elle avait l'habitude de le faire. Sinon sa force d'esprit et son imagination puissante allées jusqu'à influencer l'histoire et faire apparaître son clone dans le récit de l'écrivain.
Ne plus imaginer.
Ne plus rêver.
Ce fut à ce moment qu'elle arrêta la lecture. Plus de tentation. Plus de bêtise.
Elle arrêta même d'aller au cinéma. De regarder la télé.
Et son esprit, privé de matière première pour la fabrication d'aventure devait se contenter de divaguation quotidienne. Non dangereuse. Mais tellement plus frustrant.
Un jour cependant, elle ne put résister et elle lut.
Avec quel plaisir. Avec quelle délectation. Et elle réussit à brider son imagination.
Contente. Heureuse d'avoir triompher, elle recommença à lire, se croyant hors d'atteinte.
Malheureusement un accident est vite arrivé. A un moment de fatigue, de faiblesse, son esprit divagua. Jubilant d'être libre, il partit aussiôt explorer ses contrées enchantées qu'il ne pouvait plus appenter.
Quand elle se réveilla, le mal était fait. Elle avait imaginé.
Mais cette fois-ci, elle n'allait pas baisser les bras. Elle se mit en tête de rencontrer l'écrivain. Avant qu'il ne soit trop tard. Elle batailla pour avoir son adresse, un rendez-vous, un lieu de rencontre, mais réussis à l'obtenir.
Le plus dur restait à faire, le convaincre que ce personnage était le sien, et qu'il fallait qu'il l'abandonne.
Quand il arriva au rendez-vous, il arbhorrait la mine pressé des gens qui sont trop poli pour vous dire que vous les embettez, et son bonjour sonna comme un "vous me faites perdre mon temps".
Elle ne se démonta pas.
Elle n'en avait pas le droit.
Elle commença par une description détaillée de son personnage. Il fut tellement surpris de découvrir qu'elle connaissait mieux que lui un personnage qu'il avait inventé ( car même ce qu'elle lui disait qu'il ne connaissait pas encore du personnage, il pressentait que cela devait être vrai et que c'est ce qu'il aurait mis, en y réfléchissant ).
Il lui demanda comment elle en savait autant. Alors que lui n'avait ce protagoniste en tête que dans les grandes lignes.
Elle prit une grande inspiration.
" Parce que c'est moi qui l'ait créé."
Bouche ouverte. Étonnement. Stupéfaction.
Puis il compris ce qu'il avait entendu et éclata de rire.
Il ne la croyait pas. Elle haussa un sourcil. Et sans chercher à couvrir son rire de sa voix, elle commença à raconter une histoire. Son histoire.
Au début il n'écoutait rien. Il n'entendait rien.
Puis son rire se calma. Il resta amusé.
Puis son sourire disparut. Il était stupéfait.
Il commence à comprendre. A compatir. Il ressentait même de la tristesse.
La jeune femme ne pouvait plus rêver, elle accaparaissait les rêves des autres.