jeudi 27 novembre 2014

FoRTeReSse






 Sentinelle d'éternité
Témoin de tout temps
Ombre menaçante,
Présence imposante.

       




Château de Cendrillon
Repaire Maléfique.
Qui sait qui se cache,
sous les pierres...











Forteresse de Pierre.
Palais immémoriaux.
Sculpté par le vent et l'eau.
Montagne.



jeudi 20 novembre 2014

ChArLoTte

A gauche, "Daberlohn at Paulinka sur le piano pour "Bist du bei Mir" de Bach | A droite, la couverture de "Charlotte", de David Foenkinos

Un jour j'ai eu un choc. Je payais mes livres dans une librairie et pour une raison X ou Y, je lève les yeux, et mon regard se promène sur les étagères, et se retrouver face à moi. Ou plutôt, face à une partie de moi.
Mon prénom
Charlotte

Sous les sorties littéraires du mois. le livre, Charlotte de David Foenkinos. Le nom de l'auteur me dit quelque chose. Alors que je rejoins mes camarades de classe, je trouve. David Foenkinos auteur de la Délicatesse, livre que j'ai beaucoup aimé. Livre où j'ai beaucoup pleuré.
Nous quittons le magasin. Le livre reste dans ma tête. Quelques mètres plus loin, j'invente une excuse bidon, abandonne mes camarades. Curieuse. Je reviens sur mes pas. Dans la boutique, je prends le roman, lis le résumé. Le repose. Pas convaincue.

Un mois plus tard, ma mère me fais un cadeau. Je tâte l'emballage. Un livre. Je découvre le titre sans réelle surprise.

Certaines rencontres sont inévitables.
Surtout quand ces rencontres ont le même prénom que vous.

Le livre traîne quelques jours sur ma table de chevet. Je suis dans une autre lecture.
Un soir, je commence.
Seule avec Charlotte.

Erreur

Le drame me monte à la gorge.
Deux pages et j'arrête.
Trop d'horreur.                                  
Trop intense.                
Trop... Réel.

Je ressens un besoin d'appeler pour me rassurer. Pour me sortir du livre. L'immersion a été trop rapide. Ce n'est pas que je n'arrive pas à sortir la tête de l'eau, c'est que je me noie, tout simplement. Je le repose sur ma table de chevet.

Les jours passent encore. Le livre ne bouge plus. La couverture est cachée. Sur le bandeau, Charlotte me regarde avec un air neutre, que j'imagine rempli de reproche, reproche de la laisser là. Malheureusement pour elle je ne lui accorde aucune attention, je ne touche même pas le livre. Je suis encore trop marquée par cette première rencontre. Je la laisse cicatriser. Je finis de vider l'eau de mes poumons.

Et. Un jour. Aujourd'hui. Je me décide.
Pourquoi ?
Le livre se retrouve dans mon sac.
Comment ?

Je lis.
               Dans le tram.
                                       En attendant le professeur.
                                                                                   Pendant la pause.
                                                                                                                 Pendant le cours même.
                                                                                                                                                     Je lis.

Il faut que je finisse cette histoire qui m’asphyxie.

L'auteur parle de façon haché. Comme s'il se débattait à la surface d'une eau agitée, lâchant ses phrases quand sa tête sort de l'eau.

Rapidement pour ne pas boire la tasse.
Rapidement avant d'être de nouveau immergé.
Rapidement au lieu de respirer.

Raconter est plus vital que respirer.
Surtout dans cette rencontre. A des dizaines d'année d'écart. Rencontre intense.
Rencontre à sens unique. Rencontre unique. Rencontre vitale.

Raconter... Comment ?
Sa vie n'est pas de celle que l'on raconte paisiblement.

Raconter cette vie.
Quelle vie !?
Vie de mensonge, de souffrance, de douleur.
Vie de joie, de révélation, d'artiste.
Vie intense. Lourde vie. Mais Vie tout de même.
Exceptionnelle même, de vivre cette Vie.

Le livre est refermé. Fini. J'essuie les larmes aux coins de mes yeux. Je me pose. Je réfléchis.

Parce que Charlotte est mon homonyme, j'ai un instant l'impression de la comprendre.
Un instant.
Fugace.
Déjà oublié.
Qui peut comprendre ?

Je pleure.
Autant touché par la vie de cette peintre que par le récit de l'auteur.
Une déclaration.
                                         Une recherche.
                                                                                 Une découverte.
                                                                                                                           Une obsession.

David Foenkinos et un autoportrait de Charlotte Salomon
@ Franck Courtes Agence VU/Keystone

Dans la hâte des mots, le bousculement des phrases, la précipitation de l'écriture, il y a de tout ça. Et ça se sent à la lecture.
Et en tant que lecteur. Nous aussi. On se sent vite. A court. D'oxygène.

A la hâte... le récit est trop important pour qu'on ait besoin d'oxygène. Comme une écharpe il s'enroule autour de nous. On ne peut pas lâcher le livre. On lit en apnée.

Et puis...
On ferme le livre, on lève les yeux. Le monde existe. Et ce n'est plus celui de Charlotte.

Pourtant. Pendant un moment. Elle était là. Dans l'écharpe. Dans l'apnée.

Il faut se battre, se débattre. Reprendre pied. Pied sur quoi ?
Réapprendre à respirer.
Et puis il faut digérer, digérer le livre, digérer l'obsession... Quoique ce n'est pas vraiment le terme exact. Ce n'est pas du tout le terme exact. C'est quelque chose de plus fort. D'indéfinissable.

Que faire après un tel livre ?

Le livre se ferme, et ma curiosité prend le pas.. Qui est Charlotte ? Je viens de lire l'oeuvre sur sa vie. 

Je veux voir les œuvres de sa vie, l'oeuvre de sa vie...
                                                                 Je veux...
Je veux vivre.

Du livre Leben ? Oder Theatrer ? De Charlotte Salomon
Merci Mr. Foenkinos.
Merci Maman.

Merci... Charlotte.

jeudi 13 novembre 2014

OLd ThiNgS

*** by karamelo-serenity


Ce matin quand je suis descendue déjeuner.
Comme d'habitude.
Il n'y avait personne dans la cuisine.
Comme d'habitude.
Je vais ouvrir au chat.
Comme d'habitude.

Je suis une lève-tôt et souvent, je prépare le petit déjeuner pour toute la famille. Alors, je m'y met. Je sors la confiture.
Comme d'habitude.
Puis une tasse pour le café de papa et un bol pour maman. Alors que je pose la main sur la poignée du placard, un bruit me fait me retourner. Que vois-je ? Un minuscule papy qui essaye de poser une tasse - apparemment - sur la table.

" EH ! que faîtes-vous là ?" aurait été une chose à dire, mais bloquée par la surprise, c'est juste un :
"EH ! Que faîtes-vous ?" qui est sorti.
"- Je met ma tasse sur la table. Moi aussi je veux prendre mon petit déjeuner.
- Comment êtes-vous rentré ?
- Comme le chat, par la porte.
- Que faîtes-vous là ?
- Je vous l'ai dit, je met ma tasse sur la table, je veux petit déjeuner."

Je passe une main sur mon visage, à la fois par découragement et pour cacher mon sourire. Je me sens.... désemparée. En même temps comment faire devant tant d'audace ? Pour me donner le change, je regarde le papy. Il est tout petit. Il a une cape d'une autre époque. Il est tout fripé. Comme une très très très très vieille pomme. Il est trognon. Trognon de pomme. Je laisse échappée un sourire de ma blague. Très nulle au demeurant.

" - Pourquoi tu souris ?"

Je rouvre les yeux et sursaute, le bonhomme est juste sous mon nez, accroupis sur la table. Je recule de surprise.

"- Euh, hum, euh, je me disais que vous ressembliez à une vieille pomme.
- Ce n'est pas très drôle, et plutôt assez proche de la vérité en fin de compte.
- Et que du coup, vous étiez trognon. "

Ah mon grand étonnement, le vieux papy se mit à rire. A rire. Puis il me regarda.

" - Tu veux bien petit-déjeuner avec moi ? "

Je n'ai pas osé dire non. Je ne sais pas pourquoi. Il me plaisait bien ce petit papy. Et puis il n'était pas désagréable. Pas malpoli. Et il y a quelque chose dans son rire. Je prens mon petit déjeuner avec lui. En face de lui. Il ne mange grand'chose, je suppose qu'à cet âge là on ne mange plus beaucoup. Même si sa vivacité m'étonne un peu quand même. Et puis il y a cette lumière dans son regard quand il parle.

Je suis tellement captivée que je n'entend pas ma mère descendre les escaliers et je ne la remarque que lorsqu'elle ouvre la porte et entre dans la pièce.

" Bonjour Maman, je peux tout t'expliquer !" phrase basique, mais je panique un peu.
" - Expliquer le vacarme que tu fais depuis tout à l'heure ? Qu'est-ce qui te fais autant rire toute seule ?
- Je discutais.
- Avec qui ? "

A ce moment je me tourne vers le petit bonhomme avec un regard complice, ne comprenant pas ce qu'elle ne comprends pas.

Je me retourne, il n'y a ni tasse, ni grand-père dans la pièce. Juste l'écho d'un rire...

jeudi 6 novembre 2014

MaRmOTtes



Ce sont d'abord des cris. 
Un cri. 
Cri d'alarme, cri de danger. 
Une sentinelle crie et c'est toute une armée que vous entendez. 
Echo répété. 
Où est-elle ?

Pas la peine de chercher,
Elle a déjà disparu dans les rochers.
                                                             Qui ? Elle.
Elle ? La marmotte.

Petite boule de fourrure. 
Brun, gris, doré... 
Allongée sur un roc, broutant dans l'herbe, 
Elle vous regarde passer sans que vous ne la remarquiez.

Cri. Contre vous.
Contre un chien.
Contre un rapace.
Vous cherchez.

Trop tard.

Et soudain. Là !
Un museau qui remue.
Des oreilles à l'affût.
Elle est là.

Boule de fourrure. Se rembourrant pour le dur hivers.
Des jeunes jouant dans les rochers.
Un bébé et sa mère.

Du coin de l’œil elle surveille. Veille.
Immobilité. Sentinelles dressées.
Un cri, et la voilà partie.

Celle qui se réchauffait sur le rocher. Envolée.
Celle qui mangeait dans le pré. Volatilisée.
Celles qui jouaient à se courir après. Évaporées.


                 


Pour surprendre ces sentinelles.
Patience.
Silence.

Et elles pointent le bout de leur nez.
Jusqu'au prochain danger.

jeudi 30 octobre 2014

EnVIe

Avoir l'envie d'écrire et se retrouver devant une page blanche.
Avoir l'envie d'écrire.
Avoir plein de chose dans ta tête et rester aphone de l'écriture.

Du coup, dans ces moments-là, je me limite. Je prends une image, une phrase et j'écris un texte à la suite, en fonction de l'inspiration que va me donner l'image, la phrase.

" Donnez-moi un point d'appui et je soulèverais le monde" disait Archimède, il n'avait pas tord. En dehors des principes physique et mathématiques.

Donnez-moi un sujet d'inspiration et je vous écrirez un texte.

Mais sans sujet. Sans restriction.
                                                   Rien.
                                                         Ou plutôt.
                                                                      Tout.
TOUT.
Tous les possibles qui vagabondent dans ma tête. Libre.

Je peux TOUT faire. TOUT.

Alors que faire ?
En fait la page blanche est la manifestation d'une incapacité à faire un choix.
Quand elle n'est pas la manifestation d'un manque d'inspiration.

Blank Pages by andrahilde

A savoir se décider : sur QUOI vais-je écrire ? QUE vais-je écrire ?
Ecrit d'invention, poème, texte, réflexion, expérience personnel, nouvelle, conte, comique, triste, etc ?

QUOI ?

Que choisir ? De quoi ai-je ENVIE de parler ? Qu'ai-je ENVIE de faire ? 

?

Le point d'interrogation. Ce fameux point d'interrogation...

Ce simple symbole cache toute une imagination bourdonnante. Ecrivez un gros point d'interrogation sur une feuille blanche en guise de texte. Faîtes-le. Et regardez-le bien ce symbole. Comment une aussi petite chose (même écrit en grand, c'est pas bien énorme) peut aussi bien représenter à la fois le tourbillon de vos pensées, le flux de votre imagination, tous les texte en puissance dans votre esprit et le vide qui en résulte ? Un vide anti-créateur. Un vide qui phagocyte votre pensée créatrice. Un vide.

L'heure tourne et la page reste blanche.

Et là. Une image. Une phrase.

Et le texte vient, tout seul.

Comme s'il attendait juste que l'on trouve la bonne clé pour sortir de la cage de notre imagination.

jeudi 23 octobre 2014

ConDItionNeMeNt

Il n'y a pas si longtemps, j'ai lu le livre d'Aldous Huxley, le meilleur des mondes. Roman dystopique sur une société fondée sur le conditionnement extrême. Alors, oui, bien sûr, il y a du conditionnement dans notre société. Juste un exemple, comme ça, au hasard, les jouets des petites filles et des petits garçons.

Donc, nous sommes dans un société de conditionnement. Mais j'ai pas envie de me lancer dans un débat là-dessus maintenant.

En fait aujourd'hui je voudrais vous parler d'un conditionnement autre. Le conditionnement physique. Dis comme ça on dirait une expérience de l'armée... Mais non. 
Le conditionnement physique donc.
                                                           Au niveau du corps.
                                                                                             Pas du social.
                                                                                                                     Vous avez compris ?

En fait je suis sûre que vous avez tous fait l'expérience au moins une fois dans votre vie.

Situation :

Vous êtes dans un magasin, dans le métro, à la gare, bref, dans un endroit où il y a un escalator. Ou escalier mécanique. Et pas remontée mécanique, comme j'ai envie de l'écrire. Oui j'ai envie de partir au ski comme tout le monde, mais j'ai pas de vacances, voilà, on reprend ?


ESCALATOR by ANOZER
Donc dans un endroit avec un escalier mécanique. En PANNE s'il vous plaît. 

Très important.

Donc vous vous apporchez de cet escalier mécanique, en panne. Vous SAVEZ qu'il est en panne. Vous le VOYEZ. C'est clair. Net. Précis. Sûr à 298%.

Et pourtant...

Au moment où vous posez le pied sur cet escalier, vous avez un temps d'arrêt au niveau de votre jambe. Comme quand vous posez le pied pour monter les marches alors que l'escalier est fini. Pourquoi ce décalage ? Parce que votre corps s'est préparé au décalage de vitesse entre l'immobilité du sol et le prétendu mouvement de l'escalier mécanique.

Et pourtant...

Vous SAVEZ que l'escalier mécanique ne fonctionne pas. Vous le VOYEZ. Et votre corps ne réagit pas en conséquence.

Personnellement j'ai essayé de me répéter, de me dire, "il est cassé", de me concentrer sur cet vérité qu' "il ne marche pas".

Et bah non.

Mon corps a été conditionné pendant des années à associer l'escalier mécanique et le mouvement.

Conditionnement ?
Réflexe ?

Je ne sais pas.

Mais moi, ça m'étonne à chaque fois.

C'est le seul exemple que j'ai en tête, mais si vous, vous en avez d'autres similaires, n'hésitez pas à téléphoner... euh, à en parler...

the escalator by huxne123


jeudi 16 octobre 2014

NoSTaLgiE

Combien de personnage dorment encore dans ma tête ?
Combien d'histoire attendent d'être écrite ?

Pour plaisanter ma famille se moque et dit que dans ma tête, il y a 25 personnes. En fait, c'est moi qui ai sorti ce chiffre. Comme ça. 
Est-ce qu'il y a vraiment 25 personnes dans ma tête ? Non.
Mais n'y a-t-il qu'une seule personne ? Non plus.

Dans ma tête, dans mon imagination, il y a déjà mon moi. Mon autre moi. Plus fort. Plus agile. Plus mieux. Forcément. Mais toujours aussi petite. Ma taille n'est pas un problème. J'en suis faussement gênée.

Ensuite. Autour de mon moi autre, il a tous les autres. Tous les héros de mon enfance et d'aujourd'hui. 
Héros de mon enfance encore présent par nostalgie, mais auxquelles je ne crois plus vraiment. Un peu comme ce tas de peluche qui reste dans ma chambre et dont je suis incapable de me débarrasser, mais avec lesquelles je suis incapable de jouer. 
Encore plus triste.
Certain de leurs noms se sont effacés de ma mémoire. Je les regarde, et elle reste anonyme. Pourtant je me souviens parfaitement de ces soirées à jouer sous ma couette. 
Tout les soirs.

Incapable de m'endormir sans une histoire.

Imagination by archanN

Encore toujours maintenant. Sauf que maintenant, les histoires reste dans ma tête.

Qu'est-ce qui change ? Qu'est-ce qui fait que la magie disparaît ?
Qu'un jour vous regardez votre peluche, playmobil, lego, petit frère déguisé et que vous vous dîtes... Non. Non, ça ne marche plus. Je n'y crois plus. La magie n'opère plus. 

Plus de père noël.
                             Plus de petite souris.
                                                               Plus de marchand de sable.
                                                                                                           Plus de monstre sous le lit.

A chaque pas vers son avenir, c'est un peu de magie qui reste en arrière.

Pourquoi un jour on devient incapable ? Incapable. Aux yeux d'un enfant tout du moins. Car plus vous devenez un incapable, plus vous devenez capable. En tant qu'adulte. Je crois.

Bien sûr, sur le chemin, on retrouve de la magie. Autrement. Ailleurs.
Elle ne disparaît jamais. 
Jamais vraiment.
Dans les livres. Les films.
Nos héros changent.

De peluches, jouets, ce sont maintenant des héros de livre, de film. Des héros réels aussi. Peut-être. Et nos jouets, nous les regardons avec tendresse. Ne sachant plus quoi en faire. Ne sachant plus comment ils fonctionnent, mais ne voulant pas s'en débarrasser.

J'écris des généralités, mais je sais que ça ne concerne pas tout le monde. Peut-être suis-je la seule vraiment concernée. Peut-être que je cherche à énoncer des vérités juste pour mieux me connaître. Peut-être que je suis trop prétentieuse. Peut-être.

Mais bon. Sur les 25 personnes ou personnages dans ma tête, doit bien en avoir un prétentieux.

Je ne suis pas vraiment 25 dans ma tête. Mais je n'y suis pas toute seule non plus. Dans ma tête c'est un peu Alice au Pays des Merveilles, mais avec tous les héros de livre. Tous mes héros. Ceux en qui je crois. Ceux en qui je croyais. Et il reste de la place pour ceux en qui je vais croire.

Dans mon jardin imaginaire, il y a aussi mes héros. Pas ceux que je m'approprie, mais ceux qui m'appartiennent. 
Beaucoup sont des avatars de moi-même.
Mais pas tous.
Certains ont même commencé une vie propre. Sans me demander mon avis.

Les effrontés...

Il n'y a pas que nous qui grandissons.

Summoner Library by asuka 111
Nos héros aussi...

jeudi 9 octobre 2014

MoNTagNe










La montagne... Cela ne fait que quelques années que j'ai découvert la montagne l'été...Et... j'ai eu un coup de foudre. Je ne me lasse pas de regarder ses paysages démesurés. Tellement magiques, magnifiques, merveilleux, qu'ils me donnaient parfois les larmes aux yeux. Et me faisaient vraiment ressentir mon impuissance, ma fragilité humaine. Quand vous marchez dans une gorge avec un glacier au-dessus de votre tête. La seule pensée que vous puissiez avoir c'est "Si ça se décroche, je suis morte". Là pour le coup, courir ne servirait à rien. Pas plus que de partir à temps.

Cette impression de grandeur. 
D'insignifiance. 

Ces nuances de vert, de tout les verts possibles et imaginable. Du vert-jaune très clair au vert foncé des sapins, il y sont tous. 
Tellement plus nombreux que dans votre imagination. 
Tellement nombreux et variés qu'on se demande si un peintre avec sa palette pourrait tous les retranscrire. 

Et puis il y a l'air. L'air frais et froid qui rentre dans vos poumons.
Inspire. 
Expire. 
Purifié. 

Un peu comme il existe la folie des profondeurs, à la montagne, vous avez la folie des grandeurs. Pas celle qui vous monte à la tête et qui vous la fait perdre. Non celle qui vous donne envie de monter, monter là-haut, tout là-haut. Le plus haut possible. 
Vous rapprocher du ciel.

Seulement, il y a quelque chose avec la montagne. C'est que c'est tellement énorme, tellement grandiose, tellement magnifique, que les distances en sont distorsionnées. Un sommet peut vous donnez l'impression d'être à quelques minutes de marches, alors qu'en fait il est à quelques heures. Cinq cents mètres sont en fait des kilomètres. Mais quand il n'y a pas de repère, comment le savoir ?

De même, quand l'envie vous prends de regarder autour de vous pour débusquer chamois, marmottes à l’œil nu... Quelle taille sont-ils censés avoir ? Un centimètre ? Deux millimètres ? Aucune idée.


Autant par son aspect, sa taille, ses couleurs, sa météo, la montagne nous domine, nous dévore, nous surpasse, nous contrôle. Aussi imprévisible que le vent. Aussi dangereuse que la mer. 

Mais j'en suis tombée Amoureuse

Amoureuse des grandes balades, longues, éreintantes, en pleine nature, sans croiser âme qui vive. 
Amoureuse de son aspect, de sa taille, de ses couleurs, de sa météo, son imprévisibilité. 
Amoureuse de son air vivifiant et du vent qui souffle au sommet des grands pin.
Amoureuse de sa kyrielle de paysages, tous différents mais uniques.
Amoureuse de ses ruisseaux, vagabonds, joueurs, grondants.
Amoureuse de ses surprises au détour d'un sentier.
Amoureuse de son caractère intimidant.
Amoureuse de mon insignifiance. 
Amoureuse de ses caprices.

Amoureuse....

mercredi 8 octobre 2014

La VitRE : P.S

En y repensant, je me permet d'ajouter un mot pour compléter l'article sur la Vitre et finir de convaincre les plus sceptique d'entre vous.

Cette vitre est même matérialisé dans notre langage.

Rompre la glace.
Briser le silence.
Se jeter à l'eau.
Prendre son courage à deux mains.
Et bien d'autre qui ne me viennent pas à l'esprit.

Si les trois première font clairement référence à une frontière, une barrière à franchir, la glace, la surface de l'eau, et même le silence -chose normalement immatérielle- la dernière peut vous laissez perplexe.

Pourtant quoi de mieux que ses deux mains pour pousser la barrière, franchir l'obstacle, etc ?

Voilà qui, j'espère, aura de quoi séduire ceux qui n'était pas encore convaincu. Et ici s'arrête l'article.

Ouf, un peu plus et j'étais à court de synonyme de dubitatif...

Je vous promet à l'avenir d'éviter ce genre de P.S, mais c'était une chose que je jugeais importante et regrettais de l'avoir oubliée.


lundi 6 octobre 2014

La VitrE

Vous la connaissez, vous, la vitre ?

Oui bien sûr.
Vitre en verre sur nos fenêtres.
Vitre qui nous protège du chaud en été.
Vitre qui nous protège du froid en hivers.
Vitre qui laisse entrer la lumière -quand il y en a- du soleil.

Quelqu'un a dit un jour "Heureux les fêlés, ils laissent entrer la lumière." Michel Audiard.
Les vitres ont l'avantage de ne pas être fêlées et de laisser entrer la lumière quand même.

Cependant, la vitre est aussi un obstacle. Vous ne me croyez pas ? Et la brise agitant les feuillages des arbres, venant se briser sur la vitre, vous la sentez ? Vous pouvez VOIR, mais vous ne pouvez pas sentir. Et la chaleur me direz-vous ? Sensation illusoire je vous répondrais. Vous ne me croyez pas ? Ouvrez votre vitre en hivers par temps ensoleillé. De 20° on passe à ... 2° ? 

Fenêtre sur le monde. Fenêtre d'illusion. Vitre ouverte. Vitre barrière.

Rien qu'en la regardant, vous pouvez voir ce sentiment mélangé de liberté et de prison. Certes, c'est plus gai que de simples barreaux, et au moins vous pouvez tourner la poignée et ouvrir la fenêtre.

Mais qu'en-est-il de la vitre dans votre tête ?

Vitre,
         blocage,
                       peur,
                                timidité,
                                              colère,
                                                         impuissance,
                                                                              impatience,
                                                                                                 arrogance,
                                                                                                                   miroir,
                                                                                                                              façade,
                                                                                                                                          hypocrisie,

les vitres dans notre tête ont de multiples visages et une myriade d'apparences.

Vous ne voyez toujours pas de quoi je veux parler ?
.............Vous êtes têtus, non ?

Et qu'est-ce qui vous empêcher de réciter votre poésie devant toute la classe ? Timidité.
Qu'est-ce qui vous a empêché de dire non à votre sœur, ce pull ne lui va pas ? Hypocrisie.
Qu'est-ce qui vous a empêché de répliquer aux gorilles qui vous piquez vos bonbons ? Peur.
Qu'est-ce qui vous a empêché d'aller consoler votre petit frère devant vos ami(e)s ? Arrogance.

Je continue ?

Afin que vous compreniez ce concept de vitre intérieur qui peut être, je le conçois, un peu difficile à saisir, je vais vous donnez un exemple concret.

Il fait beau. Le soleil brille. Il fait bon. Une brise caresse mon visage. Je marche au rythme de la musique qui s'écoule de mes écouteurs. Chantant à mi-voix. Il fait beau, je me sens bien. Je suis heureuse, et j'ai envie de faire partager mon bonheur au monde entier dans un élan de spontanéité généreuse. Comment ? Simplement en souriant aux gens que je croise. Même sans leur dire bonjour, juste leur sourire. Il n'y a pas grand'monde dans la rue. Peu importe. Je marche. Voilà  quelqu'un. Il se rapproche. Mon cœur se met à battre plus fort, impatience, timidité, audace ? Je tente de capter le regard de la personne en face de moi. Elle me croise sans lever les yeux du sol. Tant pis. Une autre s'avance. Elle me regarde. Mon cœur fait un bon dans ma poitrine, je veux lui sourire. Et là. Obstacle. Vitre. Mon envie de sourire reste bloquer dans une partie de mon cerveau. Qu'est-ce qui me retient ? Un manque d'audace. Une peur du regard de l'autre. Autre personne. Nos regards se croisent, elle me sourit, je lui souris en retour. Double vitrage en morceau. Celui dans nos têtes et celui entre nous. Une autre personne, je tambourine dans ma tête, le sourire veut sortir. Je baisse les yeux, la vitre est solide. 
Le double vitrage est solide. 

Car oui. Sourire à quelqu'un dans la rue, c'est briser un double vitrage. Celui de notre timidité. Celui de la non-communication. 

A l'heure des multiples technologies qui nous permettent de communiquer plus vite que notre ombre, le contact humain se fait de plus en plus rare. 
Vous voulez connaître un jeu ? Amusez-vous à sourire à des gens dans la rue. Compter combien vous répondent. Combien vous ignorent. Combien vous regardent comme si vous veniez d'une autre planète. 

Un jour, histoire vrai, je souris à une dame dans le train, lui dit bonjour peut-être, je ne sais plus. Là elle me regarde et me demande "on se connaît ?" 
Un peu sur le choc, je lui répond "non". Avec l'envie très forte de lui dire "quoi, j'ai besoin de te connaître pour te dire bonjour ? Et si oui, comment je fais pour te connaître, si je peux pas te parler ?"
Le monde à l'envers...

De plus, la plupart des gens sont fermés. Je veux dire, essayer de sourire à quelqu'un qui baisse les yeux, regarde ailleurs, fait la tête ou vous fusille du regard (bonne chance pour celui-ci). 

          Faire un                                                                                                    lui souriez.
                       sourire à                                                                        que vous
                                    quelqu'un,                                         ait envie
                                                     c'est aussi        lui aussi
                                                                      que



Et puis, même si vous ne souriez pas à quelqu'un, vous pouvez toujours sourire pour vous-même.

La vie est belle.

Bien sûr, il y a plusieurs façon de briser votre vitre. 
A vous de trouver celle qui vous correspond le mieux.
A vous de trouver celle qui vous va le mieux.

Afin de pouvoir être vous-même. Et de laisser votre vitre ouverte.

Vitre ouverte sur le monde.
Vitre où passe la lumière.
Vitre où s'engouffre la brise.
Libre.

jeudi 2 octobre 2014

Inspiration...

Bon, voilà. J'ai remis mon blog à jour. Enlever des articles que je n'aimais plus où qui ne correspondait plus au blog.
J'ai dis que j'allais le reprendre. 
D'accord.
Mais pour y faire quoi ?
Ecrire. Certes. Mais quoi ? 
Y'aura-t-il un thème ? 
Je ne sais pas.

En fait je pensais écrire des petits textes, qui me viendrait, comme ça. Sur une réflexion de la journée. Mais voilà. Cela fait une semaine, et je n'ai eu aucune idée depuis. Rien. Nada.

J'ai ENVIE. Envie d'écrire. Envie de retrouver ce plaisir des mots, d'écrire des petits textes, des nouvelles à chute, surprenante, rigolote. Ecrire pour le plaisir. Et pas juste recopier des cours, prendre des notes, faire des fiches. Ecrire...

Mais l'inspiration n'est pas là. J'ai pour habitude de dire, que l'inspiration c'est un peu comme un muscle, parfois il faut la forcer un peu, ensuite elle vient toute seule...Sauf que là, cela fait bien longtemps que j'ai perdu l'habitude d'écrire. Sauf pour mes citations bien sûr..

Ah oui. Mes citations.. Cela fait quelque années maintenant que j'ai cette manie de noter toutes les phrases que je trouve intéressante, drôle, complètement stupide, ou très philosophique. Elles peuvent venir d'un prof, d'un ami, d'un parent, d'un monsieur ou d'une madame célèbre, d'inconnu aussi parfois... Enfin, je m'égare.

Je disais donc que cela fait bien longtemps que j'ai perdu l'habitude d'écrire. Que je ne me donne pas le temps. Que je me dis que je ferais ça demain.. Je suis très forte pour ça. Trop peut-être. 

J'ai un livre d'écriture. Mais il est "bloqué"... Il faut que je me trouve quelque chose. Autre chose...

De la volonté peut-être ?

jeudi 25 septembre 2014

Je chante pour....

Bon, pour le premier article je ne me foule pas. Voici un de mes écrits d'inventions à un concours blancs de français de première. C'est le seul que je vous mettrez, car c'est celui dont je suis le plus fière, et que bon, mon style a quand même évolué depuis. Enjoy !


Je chante pour l'amour
Ce grand savant universel,
Briseur de cœurs et forgeur de peines ;
Pour ces regards brillants de fièvre,
Ces baisers au goût de miel,
Échangés à Brest, sous la pluie,
Qui éclaboussent de bonheur
Les amoureux réunis.

  • Pourquoi chantes-tu, poète ?

Je chante aussi pour la mort,
Ce sommeil éternel, ce repos immortel ;
Pour les grands oiseaux écrasés
Ou les vers de terre enterrés ;
Pour la tristesse infinie, la douleur immense
Qui laisse au plus profond des cœurs
D'intenses absences.

  • Pourquoi chantes-tu, poète ?

Je chante pour la paix,
Et le joyeux chant de la colombe,
Guérie, buvant dans la fontaine de Jouvence ;
Pour que de nouveau résonne
Le rire clair et gai des enfants,
Et que la terre pardonne aux hommes
Les cicatrices béantes sur son sein.

  • Pourquoi chantes-tu, poète ?

Je chante pour la guerre
Pour ces morts par milliers,
Pour tous ceux que l'on a oubliés ;
Pour la boucherie, le carnage, les atrocités,
Et pour toutes les amours déchirées ;
Pour tous ces innocents, tués dans la beauté d'une vallée,
Et toutes les cicatrices, à jamais ouvertes.

  • Pourquoi chantes-tu, poète ?

Je chante pour la liberté,
Ces mots, ces couleurs mélangés.
Pour une idée dans ma tête,
Pour un voile sur une femme,
Un texte au-dessus du maquis,
Pour un groupe rassemblé,
Pour une vie sans frontières.

  • Pourquoi chantes-tu, poète ?

Je chante pour l'emprisonnement,
Pour ces barreaux aux murs,
Pour ces têtes baissées, vides, silencieuses,
Pour une bulle d'acier autour d'un cœur d'or.
Pour ces petits martyrs, sans doigts ni langue,
Qui frappent, de leur tête, ces murs maudits ;
Pour ces prisons froides et trop nombreuses.

  • Pourquoi chantes-tu, poète ?

Je chante pour le courage,
Pour ceux qui n'ont pas froid aux yeux,
Pour ceux qui s'engagent au détriment d'eux ;
Pour ces braves affichés sur fond rouge
Pour les sacrifices volontaires,
Pour ces combattants valeureux
Qui défendent leurs opinions.

  • Pourquoi chantes-tu, poète ?

Je chante pour les lâches,
Pour ceux qui s'égarent dans la mélancolie,
Ceux qui content leur peine d'avoir perdu leur pays ;
Pour la mauvaise tristesse qui abîme le cœur
Dans un gouffre sans fin ;
Pour ceux qui s'effacent et qui ont peur
Des coups, de la vie, des mots.

  • Pourquoi chantes-tu, poète ?

Je chante pour une histoire,
Réelle, imaginaire, passée, future,
Pour toutes ces aventures
Ordinaires, extraordinaires,
D'un ou d'une décennie ;
Pour une bicyclette oubliées,
Pour ces petits rien qui font tout.

  • Tu vas mourir poète.

Alors je ne chanterai plus ;
Ni pour les baisers volés,
Ni pour les vengeances oubliées.
Je tomberai, effacé, dans le néant.
Qui sera là, pour chanter
La neige qui tombe, une charogne sur la voie ?
Toi ?

  • Je chanterai poète.
Je chanterai pour l'Espoir,
Celui que tu m'as insufflé.
Je chanterai pour une fenêtre ouverte,
Un chat tué, et tout ce que tu as oublié de chanter.
Je chanterai pour toi,
Et tous ceux qui sont passés avant toi.
Et d'autres chanteront après moi.
Pars, Poète. Meurs en paix,

Tu ne seras pas oublié.

mercredi 24 septembre 2014

Bonjour again !

Il est temps de venir dépoussiéré les étagères.
Comme d'habitude...
Je commence sans finir.

C'est pourquoi j'ai décidé d'essayer d'être régulière. Au moins pour moi. 
Bref, je ne sais pas trop comment prendra la forme de ce nouveau blog. Nouveau, enfin, façon de parler.
Je vais essayer. 
Je vais réussir. 
Je ne sais pas qui cela va intéresser. Mais sait-on jamais.
Je ne sais pas si ça sera que des textes. Ou des photos. Ou des dessins. Des critiques. Je ne sais pas. Je ne sais même pas quel sera l'article d'après...
A voir.

J'ai tout mon temps. Et vous ?