vendredi 8 octobre 2010

Rien qu'avec une langue...




La langue. Un muscle comme un autre. Ou presque. Car il nous permet de parler. De manger. La langue. Un muscle que vous utilisez sans y penser. Qui vous rends service. Avec les différents goût. Le sucré, le salé, l'amer, l'acide. Une langue que vous avez brûlée, mordue, sans faire exprès. Parce que vous étiez trop pressé pour attendre que votre café refroidisse ou parce que vous n'avez que 10 minutes de pause pour manger.
Une muscle que vous utilisez comme un autre. Parce qu'une langue, on ne peut pas vraiment s'en occuper. Si vous vous la coupez, on ne peut pas la bander, vous ne pourriez pas parler. Si vous vous la brûlez, on ne peut pas mettre de la glace dessus, se serait gênant pour parler. Donc la voilà cette pauvre langue que vous maltraitez, que vous ne voyez pas. Que vous ne regardez pas. Pourquoi la regardez vous, c'est un muscle, un objet, un outil. Comme un ordinateur, ou un téléphone. Fort heureusement, un magasin de langue, cela n'existe pas, sinon, pour sur que vous iriez changez la votre. Comme un ordinateur. Comme un téléphone cassé. Out. Trop compliqué pour être réparé. Enfin, c'est pas mon problème et c'est surtout pas le votre. Car le téléphone vous en rachetez un autre et l'ordinateur, c'est pas vous qui le réparez, mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos langues.
Donc je disais que vous vous en servez mécaniquement, sans y penser. Vous n'accordez aucune attention à votre langue, tout comme vous n'accordez aucune attention au monde qui vous entoure. Un rayon de soleil, qui s'en soucie ? Un sourire, borf, pourquoi y répondre, je ne le connais même pas. Un bonjour, trop pressé...
Les gens se ferment sur eux-même. S'enferme dans leur futur qui repose sur un coup de fil d'une personne éloignée. S'enferme sur des notes, sur des chiffres dans un carnet. S'enroule dans une écharpe de brume de malheur. Ne voit plus les rayons du soleil, les sourires lumineux. Ne voit même plus les flaques d'eau qui tente de les ramener dans la réalité, et pestent contre elle car leurs pantalons sont trempés. Râlent contre la pluie fulminent contre le beau temps.
Alors, moi, cette langue dont on a oublié l'existence, je la leur tire. Oui parfaitement, je leur fait une belle grimace. Pour les ramener là, dans la réalité, pour les accroché ne serait-ce qu'un petit instant dans le présent. Le temps qu'ils se disent, "mais qu'est-ce qui lui prends à elle ?".
Des fois on me répond. Parfois on sourit. Souvent on me regarde avec un air étonné. Mais toujours on réagit. Toujours on me dévisage. Toujours on perds le file de ses pensées. Toujours je gagne mon pari. Toujours je les ancre, le temps d'une pensée, dans le moment présent.

Alors à tout ses gens, et peut-être même à vous qui lisez ce message et vous sentez concerné.
Je vous tire ma plus belle langue, et na !



D'ailleurs, Einstein l'avait bien compris... Rien qu'une langue pour retrouver le sourire.

1 commentaire:

EFFJI a dit…

Na !
Je te tire ma langue moi aussi, histoire de sourire.
bisou a+