Oui, parce que Plongée sous-marine c'est moins classe.
Tout commença mal... Non, rassurez-vous, nous ne sommes pas dans un remake des Orphelins Baudelaires, c'est juste que j'ai toujours voulu commencé un texte ainsi, et pour une fois la phrase correspond, à peu près, à la circonstance.
Voyez-vous, cet été j'ai eu des vacances un peu France-Trotter. Et à un moment de ce périple nous nous sommes arrêtés chez mes cousins, du côté du Crouesty. Là, avec ma tante, nous avons passé plus d'une demi heure dans l'eau froide ( pour ne pas dire glacée ) à courir - euh pardon, nager - après pleins de petits poissons.
Mes parents, me voyant intéresser par cette activité me demande si cela me plairait d'en faire en club, en bouteille, de la vrai plongée sous-marine. Oh que oui !
Alors, à l'étape finale de notre long voyage, dans un petit village de pêche perdu de Bretagne, on se renseigne au club de plongée du coin. Après une petite confusion ( on croyait que j'avais 14 ans, mince, je suis pas si petite ?! ) ils me disent qu'ils ne peuvent me proposer qu'un baptême, vu que je n'ai strictement aucune expérience dans ce domaine. J'accepte. Enthousiaste. Nerveuse. La semaine passe. J'attends avec impatience, puis vins le jour dudit baptême. Et là, c'est le drame. Un temps de Bretagne avec du vent, de la pluie, des embruns. Fort optimiste, mon père m'accompagne au lieu de plongée. Et un responsable confirme nos doutes, non il n'y aura pas de sorti de baptême aujourd'hui (très étrange).
Déçue, car c'était le seule jour où je pouvais y aller, je rentre à la maison, accompagné de mon père qui me réconforte du mieux qu'il peut.
Les vacances passent et l'idée restent en tête.
Je me renseigne où on me renseigne, je ne sais plus, mais toujours est-il que j'apprend l'existence d'un club de plongée, juste à côté de la ville de mon lycée. Impeccable. Formidable. Fantastique.
On y va une première fois, un mercredi soir, à 19h30. On se renseigne, comme je n'ai aucune formation, la date d'un baptême est fixé au mercredi suivant. Encore de l'attente, encore une semaine, sauf que cette fois-ci, j'ai confiance, rien ne m'empêchera de faire ce baptême, ni vent, ni pluie, ni embrun. A moins qu'un ouragan ne défenestre la piscine, c'est dans la palme.
La semaine suivante, donc, je me présente de nouveau, de nouveau on me rajeunit (c'est là que tu te rend compte que la taille, ça trompe énormément) de nouveau je contredis et quelque formalité plus tard, me voilà en maillot de bain sur le bord de la piscine.
Bon je l'avoue, j'aurais préféré un bord de mer pour aller voir les poissons plutôt qu'une petite piscine qui ne culmine même pas à 2 mètres de profondeur, mais bon, on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a et je suis quand même aux anges.
Après une explication plus ou moins précise de comment utilisé le matériel (on détaillera plus si tu restes) on monte le gilet sur la bouteille ou l'inverse, on enfile le tout et hop, à l'eau !
10 minutes plus tard, on ressort sans avoir besoin de remonter à la surface. Bonheur. de l'eau partout, au dessus, en dessous, derrière devant, partout.
Ça vous prend au tripes. Parce que vous êtes prisonniers d'un paradoxe et votre cerveau a du mal à suivre. Parce que vous êtes entourez d'eau, vous êtes sous la surface, et pourtant il y a de l'air, mais vous devriez vous noyer non ? Non. Car même si vous savez qu'il y a une bouteille, que vous avez un tuyau dans votre bouche, pour votre esprit, ce n'est pas normal, donc c'est un travail de tout les instants que de ce dire, je ne risque rien.
Et lorsque vous réussissez à dépasser ce sentiment, c'est l'extase, vous flottez, vous pouvez rester sous l'eau autant de temps que vous voulez. ( jusqu'à la réserve)
Conquise, je m'inscris et reviens.
Les séances se divisent en deux parties, une séance bouteille le lundi et une séance théorie et longueur le mercredi.
Je m'achète palme-masque-tuba.
Et je reviens.
J'adore.
En fait à la base, je suis déjà une fan de l'eau. La mer surtout, pas trop la piscine avec les produits chimiques. Mais bon, quand y'a pas la mer, on fait avec. Donc j'adore l'eau, le sentiment de liberté qu'elle donne, tu peux bouger ton corps dans tous les sens, faire des saltos arrières, avant, flip, des figures qui n'existe pas, tu ne peux pas tomber. Tu ne peux pas te faire mal. En apesanteur comme dans l'espace. Sauf que de temps en temps il faut remonter à la surface prendre un peu l'air.
C'était le seul défaut que je trouvais à l'eau. Mais avec la plongée plus de temps (enfin si... mais bon, au bout de 30min, tu peux te dire que ça fait déjà un bail.)
Je ne pourrais pas tout vous raconter. Tout vous dire, il s'y est passé tellement de truc. Mais voici des moments qui m'ont marqué.
Le dernier mercredi avant les vacances de noël, on a eu de l'eau à 37°. Le rêve, c'était un bain géant, pour une fois t'avais plus froid dehors que dedans
La première fois où j'ai réussi à faire deux longueurs sous l'eau (avec des palmes, mais sans me presser).
La première fois où j'ai fais une sorti à la fausse d'Amiens. 14 mètres de fond, là tu commences à expérimenté la folie des profondeurs, et tu commences à comprendre pourquoi il a peur Marin dans le monde de Nemo. Ce qui n'empêche que tu as envie d'y retourner.
Les soirées des rois, des pizzas, de noël, du jour de l'an, où tu retrouves tout le club. Tout le monde connaît tout le monde et tout le monde charrie tout le monde.
Bref, la plongée ce n'est pas qu'un monde d'eau.
Et un jour. Un jour j'irais dans la mer. Celle qu'on voit danser le long des golfs clairs. Voir les petits poissons dans l'eau, s'ils nagent aussi bien que les gros.
Un jour mon prince viendra aussi...
1 commentaire:
oh oui ma chérie, il viendra c'est sûr, je t'aime et tu me manques
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