mardi 28 septembre 2010
L'heure est grave
Un petit comic-strip de ma composition... Inspiré lors d'un délire au lycée...
C'est mon premier, soyez indulgent...
dimanche 26 septembre 2010
Magie.
Moi je n'ai rien dit. De toute façon c'est simple, je ne dis jamais rien. Pas sur ça en tous cas. Pas sur CE point en particulier. C'est simple, sur CE point là je suis muette comme une tombe.
Par contre, sur les autres... Je suis une intarissable bavarde. Ou une bavarde intarissable. Comme vous voulez.
Mais CE point là je n'en parle jamais. Parce que j'ai peur que tout change si j'en parle. C'est mon secret. Et un secret vous ne le dîtes à personne, pas vrai ? Un secret c'est un peu comme un pacte magique. Et quand vous le révélez, vous brisez le pacte - en même temps que la confiance de votre ami. Ben là, c'était pareil, j'avais peur que mon secret se brise. J'en ai parlé à personne. Mais avec ma mère, on a les mêmes convictions. Dont celle que la magie existe. Que les fées, lutins, sorcières, mages, et autres sont bien réels. Peut-être pas avec l'importance dont on en parle dans les livres, mais ils existent bel et bien.
Donc, comme je vous le disais, ce n'est pas moi qui l'ai dit. C'est ma mère. Voyez-vous, ma mère est une vraie Arpenteuse de Rêves. Pire que moi peut-être... Enfin, là n'est pas la question. Là n'est pas le problème. Le problème c'est qu'hier nous est arrivées une aventure assez drôle et assez exceptionnel.
Voyez vous, nous sommes une famille nombreuse. 4 enfants. Et avec 4 enfants c'est dur de se mettre d'accord sur le film à regarder le soir. Entre l'amateur de Science-Fiction, celle qui veut revoir un vieux Disney, ma sœur qui veut regarder un dessin animé romantique et l'autre un Pixar... On n'est pas sorti de l'auberge. Alors, pour départager chacun, on a écrit le film que l'on voulait regarder sur un petit bout de papier, on l'a mis dans un panier avec les autres et avec un marron ( très important le marron ). On mélange le tout et on demande à une main innocente ( pas le petit frère ) de tirer un bout de papier. La main innocente plaisante en racontant que se serait drôle qu'elle pioche le sien de bout de papier. Elle pique dans le panier, attrape un papier, le regarde et part d'un fou rire. Je vous le donne en mille, elle avait pioché son film.
Fort de cette expérience, elle donne le panier à une autre main, pas innocente celle-là, après avoir remis son papier dedans bien sur. Et cette autre petite main que pioche-t-elle ? Le film qu'elle voulait voir. L'un après l'autre, chacun tire un papier dans le panier. Et à chacun arrive le même tour.
De quoi vous donnez à réfléchir sur le hasard.
Bref, ce n'est pas moi qui l'ai dit.
La magie existe. Et je viens de comprendre qu'en parler ne menace pas son existence, au contraire, elle la rend plus réelle. Car le principal, c'est d'y croire. D'y croire avec son coeur, avec sa tête. Et de ne pas avoir honte d'y croire. De ne pas avoir honte de demander l'autorisation à la fée du sureau pour cueillir des fleurs. Ne pas avoir honte de s'excuser quand on casse une branche d'arbre. Ne pas avoir honte d'avoir un marron dans sa poche.
Ne pas avoir honte, car avoir honte, c'est regretter son geste et si vous le regrettez, c'est que vous ne croyez pas.
Or la magie est là.
Et de rester un grand enfant.
Par contre, sur les autres... Je suis une intarissable bavarde. Ou une bavarde intarissable. Comme vous voulez.
Mais CE point là je n'en parle jamais. Parce que j'ai peur que tout change si j'en parle. C'est mon secret. Et un secret vous ne le dîtes à personne, pas vrai ? Un secret c'est un peu comme un pacte magique. Et quand vous le révélez, vous brisez le pacte - en même temps que la confiance de votre ami. Ben là, c'était pareil, j'avais peur que mon secret se brise. J'en ai parlé à personne. Mais avec ma mère, on a les mêmes convictions. Dont celle que la magie existe. Que les fées, lutins, sorcières, mages, et autres sont bien réels. Peut-être pas avec l'importance dont on en parle dans les livres, mais ils existent bel et bien.
Donc, comme je vous le disais, ce n'est pas moi qui l'ai dit. C'est ma mère. Voyez-vous, ma mère est une vraie Arpenteuse de Rêves. Pire que moi peut-être... Enfin, là n'est pas la question. Là n'est pas le problème. Le problème c'est qu'hier nous est arrivées une aventure assez drôle et assez exceptionnel.
Voyez vous, nous sommes une famille nombreuse. 4 enfants. Et avec 4 enfants c'est dur de se mettre d'accord sur le film à regarder le soir. Entre l'amateur de Science-Fiction, celle qui veut revoir un vieux Disney, ma sœur qui veut regarder un dessin animé romantique et l'autre un Pixar... On n'est pas sorti de l'auberge. Alors, pour départager chacun, on a écrit le film que l'on voulait regarder sur un petit bout de papier, on l'a mis dans un panier avec les autres et avec un marron ( très important le marron ). On mélange le tout et on demande à une main innocente ( pas le petit frère ) de tirer un bout de papier. La main innocente plaisante en racontant que se serait drôle qu'elle pioche le sien de bout de papier. Elle pique dans le panier, attrape un papier, le regarde et part d'un fou rire. Je vous le donne en mille, elle avait pioché son film.
Fort de cette expérience, elle donne le panier à une autre main, pas innocente celle-là, après avoir remis son papier dedans bien sur. Et cette autre petite main que pioche-t-elle ? Le film qu'elle voulait voir. L'un après l'autre, chacun tire un papier dans le panier. Et à chacun arrive le même tour.
De quoi vous donnez à réfléchir sur le hasard.
Bref, ce n'est pas moi qui l'ai dit.
La magie existe. Et je viens de comprendre qu'en parler ne menace pas son existence, au contraire, elle la rend plus réelle. Car le principal, c'est d'y croire. D'y croire avec son coeur, avec sa tête. Et de ne pas avoir honte d'y croire. De ne pas avoir honte de demander l'autorisation à la fée du sureau pour cueillir des fleurs. Ne pas avoir honte de s'excuser quand on casse une branche d'arbre. Ne pas avoir honte d'avoir un marron dans sa poche.
Ne pas avoir honte, car avoir honte, c'est regretter son geste et si vous le regrettez, c'est que vous ne croyez pas.
Or la magie est là.
En chacun de nous.
En dehors de nous.
Il vous suffit juste d'ouvrir grand vos yeux.
D'ouvrir grand votre coeur.
Et de rester un grand enfant.
samedi 25 septembre 2010
samedi 18 septembre 2010
dimanche 12 septembre 2010
Un dragon qui passait par là...
samedi 11 septembre 2010
Les petits rien qui font du bien...
Vous les connaissez ? Ses petits rien de la vie de tout les jours. Ses petits rien qui vous ensoleille la vie, mais que vous ne remarquez à peine.
Un petit rien, c'est tout, mais c'est surtout n'importe quoi. Un détail auquel vous prêtez attention, mais surtout auquel vous donnez de l'importance.
Car ces petits rien sont vraiment petit. Et sont vraiment rien.
Un rayon de soleil sur votre visage.
Un nuage en forme de sorcière.
Un regard complice.
Un nuage en forme de sorcière.
Un regard complice.
Mais aussi,Un feu qui passe au vert,
un écureuil qui traverse devant vous,
un foot sous l'arc-en-ciel, la neige, la pluie, le soleil,
un jeu en famille.
un écureuil qui traverse devant vous,
un foot sous l'arc-en-ciel, la neige, la pluie, le soleil,
un jeu en famille.
Toute ces petites choses que nous faisons sans y penser. Et qui nous font du bien, sans qu'on y pense aussi.
Pour moi hier, un des petits rien que j'ai eu, c'est le plaisir d'avoir pu m'approcher de notre mare, d'avoir pu m'asseoir sur notre banc improvisé, et d'avoir pu observer quelques unes de nos grenouilles. Nullement effrayées de mon imposante présence, les demoiselles n'ont pas bougées. Elles sont restées à quelques dizaines de centimètres de mes pieds, comme si je n'étais pas là... Certaines ont même osée s'approcher... Bon, évidemment, à tout geste brusque, où dès que j'essayais de rapprocher mon appareil photo d'elle pour mieux les avoir, hop, d'un bond, elle plongeaient. Mais j'ai quand même réussis quelques clichés que je vous offre ici.
samedi 4 septembre 2010
Pour un T-Shirt.
Maboumba était grand. Costaud. Sympa. Drôle. Et, d'origine africaine. Il avait un groupe de copain qui comptait une dizaine de gaillard de tout les genres. Ils l'appelait "Le Prince Abou", " Le grand Abou" ou plus simplement " Mab " ou " Abou ". Parfois quelqu'un croyait drôle de l'insulter et aussitôt, Maboumba allait voir le type en question avec toute sa clique et le regardait droit dans les yeux.
" Qu'est-ce que tu as dis ?"
Et le type baissait les yeux. Vaincu.
Abou et sa bande était inséparable. Pendant les récrées, après, avant, à la cantine, dans la rue. Tout le temps ensemble. Abou leur racontait des histoires. Qui font rêver. Qui font peur. Qui font pleurer. Et un jour, après le repas, alors que le grand manitou s'apprêtait à dévorer le chef courageux du village et que tout le monde retenait son souffle, une petite voix s'éleva de derrière le grand Maboumba.
" J'aime pas les Blacks."
Tout le monde resta en apnée. Maboumba se retourne lentement et découvre une petite fille, gringalette, plongée dans un bouquin.
" - Pardon ?
- Je n'aime pas les Blacks. "
L'apnée commença à être difficile, plusieurs personne respire. Mais la surprise ne bougea pas. Personne, personne n'a jamais, jamais insulté Maboumba, enfin si, mais personne n'ai jamais sortit idem d'un tel affront, et l'assistance se demanda ce que le terrrrrrrrrrrible Maboumba réserve à la minuscule fillette. Le roi Abou prit un ton aimable.
" - Et qu'est-ce que je suis moi ?
- Un français. "
La réponse affirmative, suivant au tac au tac, ne souffrait pas de doute. La tension monta d'un cran dans l'assemblée, mélangée à de l'incompréhension. Maboumba leva les bras au ciel dans un geste magistrale pour cacher sa fierté et son trouble.
" - Bon, on va faire au plus simple, de quel couleur est ma peau ?
- Hum, je dirais de couleur chocolat noir à 75%, quoique le café Arabica à aussi des tons dans ce goût là, mais arrête-moi si je me trompe, j'ai beaucoup de mal avec les nuances du marron. "
Stupéfaction totale. Plusieurs froncèrent les sourcils, quelle inconsciente ! D'autre restèrent abasourdis, se demandant où elle va en venir. Maboumba la regardait, elle, elle ne levait pas le nez de son livre, imperturbable. Pour se rassurer, Abou jeta un oeil parmi ses camarades, non, il était bien le seul de couleur. Il s'accroupit alors à la hauteur de la petite.
" - A qui parles-tu ?
- Personne.
- Bon, de qui tu parles alors ?
- Personne."
Les répliques fusent, tellement rapide qu'elle en deviennent incontestable. Elle n'avait pas daigné lever les yeux, ne sentant pas le danger. Exaspérant le Prince Abou. Un Prince plus perdu qu'en colère à présent, il sentait qu'un petit quelque chose lui échappait - c'était vraiment le cas de le dire- et il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Et ça l'embêtait. Un peu. Beaucoup. Il attendait qu'elle s'expliquait, mais comme elle restait muette, il réitéra sa question, poliment. Le plus qu'il put, tentant de masquer son impatience et son incompréhension.
" - A personne dis-tu ? "
Elle soupira, comme si la réponse était l'évidence même. Elle le regarda, à la limite de l'ennuie.
" Sauf si tu aimes tellement ton T-Shirt, et que tu l'idolâtre tellement que tu le personnifies."
Silence consterné. Plus personne ne comprenait rien. Se moquerait-elle du monde ? Et pourtant, elle avait l'air si sérieuse. Si sûre d'elle.
" - Je ne vois pas ce que mon T-Shirt viens faire là-dedans !
- Je n'aime pas les Blacks. "
Abou se retint de hurler le " je sais " qui lui picotait la langue.
"- Et ?
- Et c'est le nom du groupe de musique qui est inscrit sur ton T-Shirt."
Un grand silence suivit la déclaration. Abou ne savait que faire. Puis il se dérida et partit d'un tonitruant éclat de rire, rapidement repris par l'ensemble de ses amis. Puis le groupe s'éloigne, la cloche à sonner.
Sans voir le discret sourire qui vient de se peindre sur la petite lectrice.
" Qu'est-ce que tu as dis ?"
Et le type baissait les yeux. Vaincu.
Abou et sa bande était inséparable. Pendant les récrées, après, avant, à la cantine, dans la rue. Tout le temps ensemble. Abou leur racontait des histoires. Qui font rêver. Qui font peur. Qui font pleurer. Et un jour, après le repas, alors que le grand manitou s'apprêtait à dévorer le chef courageux du village et que tout le monde retenait son souffle, une petite voix s'éleva de derrière le grand Maboumba.
" J'aime pas les Blacks."
Tout le monde resta en apnée. Maboumba se retourne lentement et découvre une petite fille, gringalette, plongée dans un bouquin.
" - Pardon ?
- Je n'aime pas les Blacks. "
L'apnée commença à être difficile, plusieurs personne respire. Mais la surprise ne bougea pas. Personne, personne n'a jamais, jamais insulté Maboumba, enfin si, mais personne n'ai jamais sortit idem d'un tel affront, et l'assistance se demanda ce que le terrrrrrrrrrrible Maboumba réserve à la minuscule fillette. Le roi Abou prit un ton aimable.
" - Et qu'est-ce que je suis moi ?
- Un français. "
La réponse affirmative, suivant au tac au tac, ne souffrait pas de doute. La tension monta d'un cran dans l'assemblée, mélangée à de l'incompréhension. Maboumba leva les bras au ciel dans un geste magistrale pour cacher sa fierté et son trouble.
" - Bon, on va faire au plus simple, de quel couleur est ma peau ?
- Hum, je dirais de couleur chocolat noir à 75%, quoique le café Arabica à aussi des tons dans ce goût là, mais arrête-moi si je me trompe, j'ai beaucoup de mal avec les nuances du marron. "
Stupéfaction totale. Plusieurs froncèrent les sourcils, quelle inconsciente ! D'autre restèrent abasourdis, se demandant où elle va en venir. Maboumba la regardait, elle, elle ne levait pas le nez de son livre, imperturbable. Pour se rassurer, Abou jeta un oeil parmi ses camarades, non, il était bien le seul de couleur. Il s'accroupit alors à la hauteur de la petite.
" - A qui parles-tu ?
- Personne.
- Bon, de qui tu parles alors ?
- Personne."
Les répliques fusent, tellement rapide qu'elle en deviennent incontestable. Elle n'avait pas daigné lever les yeux, ne sentant pas le danger. Exaspérant le Prince Abou. Un Prince plus perdu qu'en colère à présent, il sentait qu'un petit quelque chose lui échappait - c'était vraiment le cas de le dire- et il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Et ça l'embêtait. Un peu. Beaucoup. Il attendait qu'elle s'expliquait, mais comme elle restait muette, il réitéra sa question, poliment. Le plus qu'il put, tentant de masquer son impatience et son incompréhension.
" - A personne dis-tu ? "
Elle soupira, comme si la réponse était l'évidence même. Elle le regarda, à la limite de l'ennuie.
" Sauf si tu aimes tellement ton T-Shirt, et que tu l'idolâtre tellement que tu le personnifies."
Silence consterné. Plus personne ne comprenait rien. Se moquerait-elle du monde ? Et pourtant, elle avait l'air si sérieuse. Si sûre d'elle.
" - Je ne vois pas ce que mon T-Shirt viens faire là-dedans !
- Je n'aime pas les Blacks. "
Abou se retint de hurler le " je sais " qui lui picotait la langue.
"- Et ?
- Et c'est le nom du groupe de musique qui est inscrit sur ton T-Shirt."
Un grand silence suivit la déclaration. Abou ne savait que faire. Puis il se dérida et partit d'un tonitruant éclat de rire, rapidement repris par l'ensemble de ses amis. Puis le groupe s'éloigne, la cloche à sonner.
Sans voir le discret sourire qui vient de se peindre sur la petite lectrice.
vendredi 3 septembre 2010
jeudi 2 septembre 2010
Ladder
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