Bon, pour le premier article je ne me foule pas. Voici un de mes écrits d'inventions à un concours blancs de français de première. C'est le seul que je vous mettrez, car c'est celui dont je suis le plus fière, et que bon, mon style a quand même évolué depuis. Enjoy !
Je chante pour l'amour
Ce grand savant universel,
Briseur de cœurs et forgeur de
peines ;
Pour ces regards brillants de fièvre,
Ces baisers au goût de miel,
Échangés à Brest, sous la pluie,
Qui éclaboussent de bonheur
Les amoureux réunis.
Je chante aussi pour la mort,
Ce sommeil éternel, ce repos
immortel ;
Pour les grands oiseaux écrasés
Ou les vers de terre enterrés ;
Pour la tristesse infinie, la douleur
immense
Qui laisse au plus profond des cœurs
D'intenses absences.
Je chante pour la paix,
Et le joyeux chant de la colombe,
Guérie, buvant dans la fontaine de
Jouvence ;
Pour que de nouveau résonne
Le rire clair et gai des enfants,
Et que la terre pardonne aux hommes
Les cicatrices béantes sur son sein.
Je chante pour la guerre
Pour ces morts par milliers,
Pour tous ceux que l'on a oubliés ;
Pour la boucherie, le carnage, les
atrocités,
Et pour toutes les amours déchirées ;
Pour tous ces innocents, tués dans la
beauté d'une vallée,
Et toutes les cicatrices, à jamais
ouvertes.
Je chante pour la liberté,
Ces mots, ces couleurs mélangés.
Pour une idée dans ma tête,
Pour un voile sur une femme,
Un texte au-dessus du maquis,
Pour un groupe rassemblé,
Pour une vie sans frontières.
Je chante pour l'emprisonnement,
Pour ces barreaux aux murs,
Pour ces têtes baissées, vides,
silencieuses,
Pour une bulle d'acier autour d'un cœur
d'or.
Pour ces petits martyrs, sans doigts ni
langue,
Qui frappent, de leur tête, ces murs
maudits ;
Pour ces prisons froides et trop
nombreuses.
Je chante pour le courage,
Pour ceux qui n'ont pas froid aux yeux,
Pour ceux qui s'engagent au détriment
d'eux ;
Pour ces braves affichés sur fond
rouge
Pour les sacrifices volontaires,
Pour ces combattants valeureux
Qui défendent leurs opinions.
Je chante pour les lâches,
Pour ceux qui s'égarent dans la
mélancolie,
Ceux qui content leur peine d'avoir
perdu leur pays ;
Pour la mauvaise tristesse qui abîme
le cœur
Dans un gouffre sans fin ;
Pour ceux qui s'effacent et qui ont
peur
Des coups, de la vie, des mots.
Je chante pour une histoire,
Réelle, imaginaire, passée, future,
Pour toutes ces aventures
Ordinaires, extraordinaires,
D'un ou d'une décennie ;
Pour une bicyclette oubliées,
Pour ces petits rien qui font tout.
Alors je ne chanterai plus ;
Ni pour les baisers volés,
Ni pour les vengeances oubliées.
Je tomberai, effacé, dans le néant.
Qui sera là, pour chanter
La neige qui tombe, une charogne sur la voie ?
Toi ?
Je chanterai pour l'Espoir,
Celui que tu m'as insufflé.
Je chanterai pour une fenêtre ouverte,
Un chat tué, et tout ce que tu as
oublié de chanter.
Je chanterai pour toi,
Et tous ceux qui sont passés avant
toi.
Et d'autres chanteront après moi.
Pars, Poète. Meurs en paix,
Tu ne seras pas oublié.